Seigneur
écoute la prière des peuples ...
Écoute les peuples des démocraties occidentales
qui aspirent à ce que les conflits du monde ne
surgissent pas dans leurs pays,
Écoute les peuples pauvres qui aspirent à ce que
leurs croyances, leurs visions du monde ne
soient plus méprisées,
Écoute les peuples des démocraties occidentales
qui aspirent à ce que leurs pays respectent le
développement des autres pays,
Écoute les peuples pauvres qui aspirent à ce que
l'exploitation de leurs matières premières ne
soient plus l'objet d'une foire d'empoigne
exécrable qui détruit avec acharnement depuis
des siècles leur développement,
Écoute les peuples des démocraties occidentales
qui aspirent à ce que les grands principes qui
les régissent soient vraiment respectés par
leurs dirigeants, y compris dans leurs décisions
de politique étrangère,
Écoute la prière de chacun qui aspire à vivre
dignement, enseigne nous comment respecter nos
frères, comment être respectés, comment changer
nos comportements qui détruisent la vie des
autres parfois très loin de nous à travers des
politiques aveugles qui prétendent protèger
notre "pouvoir d'achat" et les profits de nos
entreprises, nos "emplois".
Écoute ces prières des peuples dont les tenants
et aboutissants nous semblent nous dépasser ...
apprends-à chacun à faire ta volonté... à sortir
de ces enfermements culturels, économiques et
politiques, à nous ouvrir à ton amour qui est le
même pour les habitants de Strasbourg en France,
pour les habitants de Nyundo au Rwanda, pour les
habitants de Washington ou du Mexique, ceux de
Misrata ou de Tripoli en Lybie, de Damas en
Syrie, de Fukushima et de Tchernobyl, de Chine
ou du Groenland, de Guadeloupe ou des iles
Canaries, de Maputo ou de Copenhague ... de
chaque homme quelle que soit sa culture, dont
aucune n'est supérieure à une autre, absolument
aucune, et en particulier pas la nôtre.
Vendredi-Saint 22 avril 2011
Ce qui m'étonne....
Ce qui m'étonne, ce ne sont pas les réactions
racistes de ceux qui disent "Les étrangers
viennent manger notre pain; qu'ils retournent
donc chez eux ! "
CE QUI
M'ÉTONNE, C'EST qu'il se trouve des hommes
et des femmes pour accueillir ces travailleurs
immigrés, les aider dans une démarche, passer du
temps dans un groupe d'alphabétisation.
Ce qui m'étonne, ce n'est pas la montée de la
violence.
CE QUI
M'ÉTONNE, C'EST qu'il se trouve encore des
gens pour se tendre la main après un différend,
pour ne pas condamner sans chercher les causes
profondes de cette violence et agir pour changer
les structures d'une société à parfaire.
Ce qui m'étonne, ce ne sont pas les réactions de
ceux qui disent:
"Condamnons à mort tous les
criminels et autres brigands: on assainira la
société ! "
CE QUI
M'ÉTONNE, C'EST plutôt l'attitude de ce
chef d'entreprise qui, consciemment, embauche un
sortant de prison, l'attitude de ce groupe qui
l'accueille avec lui et l'aide à se faire des
relations tissées d'amitié.
Ce qui m'étonne, ce n'est pas l'attitude de ceux
qui disent:
"La vie est dure.
Débrouillons-nous pour avoir une bonne place.
Moi, je ne m'occupe pas des autres ! "
CE QUI
M'ÉTONNE, C'EST plutôt l'attitude de ceux
qui disent:"La vie est difficile : on a
besoin les uns des autres. Il faut
s'entraider, sinon à quoi bon. On n'est tout
de même pas des bêtes ! "
Ce qui m'étonne, ce ne sont pas les querelles des
états-majors politiques.
CE QUI
M'ÉTONNE, C'EST qu'il y ait encore des
hommes et des femmes pour s'intéresser au
politique, le croire important parce que le sort
des hommes d'aujourd'hui et de demain en dépend
pour une grande part.
Ce qui m'étonne, ce n'est pas la baisse de la foi,
la montée de l'incroyance
.
CE QUI
M'ÉTONNE, C'EST qu'il se trouve encore des
gens pour croire que leur vie ne se réduit pas à
ce qu'ils en perçoivent, et pour croire qu'ils
ne sont pas eux-mêmes leur propre source.
Et je perçois
ainsi la présence de quelqu'un qui me dit que
l'Amour, dans sa fragilité, est plus fort que
la mort et que, malgré les apparences, une
résurrection est déjà commencée.
Une fameuse audace.
revue du Prado
- n° 75 - Juillet 1978
Je n'ai rien dit...
«Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les
syndicalistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas
syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, je
n'ai rien dit je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher. Et il ne
restait personne pour dire quelque chose&»
Pasteur Martin Niemoller Dachau 1942
2006... ils sont venus
chercher les sans-papiers, je n'ai rien dit,
j'ai des papiers français
Comme autrefois pour Cléopas et son compagnon
sur la route d'Emmaüs,
ouvre ce soir nos coeurs à l'intelligence des
Écritures:
que ta Parole nous aide à Te reconnaître
quand Tu chemines à nos côtés!
Que ta Parole soit, comme dans les psaumes de
David,
une lampe sur nos pas, une lumière sur notre
route!
Qu'elle brûle en nous, comme jadis en Jérémie,
pour consumer notre péché et révéler ton amour!
Que nous sachions la goûter et la savourer comme
Ezéchiel,
et faire de notre prière un temps d'amoureuse
écoute!
Avec l'étrangère de l'évangile,
que nous en soyons affamés au point de n'en
vouloir pas perdre une miette!
Comme jadis pour Marie de Béthanie,
qu'elle protège aujourd'hui nos vies de la
dispersion et de l'insignifiance!
Qu'elle accomplisse en nous
ce qu'elle réalisa jadis pour le serviteur du
centurion!
Qu'avec Simon-Pierre nous l'accueillions avec
foi et joie
comme Parole de vie éternelle!
Et que, comme Marie,
nous sachions la garder fidèlement en notre
coeur
et nous rendre dociles au souffle de ton Esprit!
Amen.